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Les Nièces de Molière, de Florence Delorme, utilise comme ressort la question de l’inspiration de Molière que certains mettent aujourd’hui en doute puisqu’ils vont jusqu’à prêter à d’autres la paternité de ses pièces les plus célèbres. C’est une comédie légère, qui propose à la fois un langage " à la manière de " pour apprivoiser au théâtre classique les ados qui souvent le craignent comme la peste.

Préface de l’auteur.

Au départ il y a Molière et sa relation avec les jeunes d’aujourd’hui… Molière, on l’étudie à l’école, et en règle générale on ne l’aime pas beaucoup. J’ai entendu des dizaines fois  : « c’est vieux, on comprend rien, c’est poussiéreux, c’est pas pour nous, pfff les vers c’est nul, c’est long, on s’ennuie ». 

Bon d’accord, ils n’aiment pas beaucoup Molière. Mais moi… si !

Alors, on discute. J’argumente, et je trouve une idée simple : je leur lis une scène de Molière, en vers ou en prose, a priori difficile. Ils rejouent ce qu’ils ont compris  en langage d’aujourd’hui. Parfois, il faut expliquer un ou deux mots, pas plus, et... miracle ! Ils comprennent quasiment tout. Mieux ! Ils s’amusent ! Voilà comment est née l’idée des Nièces de Molière. Le défi était de le faire approcher par treize jeunes de dix à quatorze ans qui ne l’aimaient guère - même si trois d’entre eux l’ont défendu. Quelques faits historiques sur une époque qu’ils connaissent très mal, deux ou trois tours d’imagination, il n’en faut pas plus pour écrire de quoi leur donner un peu d’appétit pour ce grand auteur. 

Miracle du théâtre, plusieurs d’entre eux sont allés par la suite voir quelques-unes de ses pièces. Ils ont bien ri ! 

 

Florence Delorme.

Les Nièces de Molière

Préface de l’éditeur

Que n’a-t-on pas dit de Molière !

De son temps déjà, il flottait autour de lui une réputation sulfureuse, peut-être soigneusement entretenue par des concurrents jaloux qui avaient soin d’ajouter qu’on ne prête qu’aux riches, qu’il n’y a pas de fumée sans feu, etc.

Sa mort n’a pas fait taire les légendes, et depuis quelques dizaines d’années, des voix s’élèvent pour contester qu’il fût l’auteur de ses propres pièces. Un ordinateur dans une main et leur tardive malveillance dans l’autre, de modernes Trissotin s’évertuent à démontrer que le baladin n’était qu’un rigolo incapable de mettre en bon ordre les pièces géniales qui font toujours les beaux jours de la Comédie Française, et que l’auteur véritable était un tragédien qui ne voulait pas qu’on sût qu’il se commettait dans le genre comique…

C’est peut-être vrai, peut-être pas, et si ça l’est, il est à prendre en considération que le grand homme mystérieux avait, lui, assez d’estime pour Molière pour lui offrir ses textes… En tous cas, personne n’ayant jamais revendiqué la paternité de ses œuvres, il est assez vain d’en faire aujourd’hui le mauvais procès.

Mais il n’est pas tout à fait vain d’imaginer qu’à défaut de nègre, Molière eut des inspiratrices. On sait peu de choses sur sa famille, et l’Histoire n’a pas retenu l’existence de ses dix nièces.

C’est bien dommage !

Voilà cet oubli maintenant réparé.

Pierre Launay.

Tag(s) : #Catalogue, #Théâtre
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