Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Grenier

Un couple.
Enfin... un ex-couple.
Enfin... un presque ex-couple.
Ils ne se sont pas tout dit, la belle affaire !
Qui peut prétendre avoir tout dit ? À part ceux qui n'ont rien à dire...
Chez ceux-là il y a comme des blessures, des adhérences,
du sparadrap à tirer d'un coup sec, Aïe !
S'arracher, c'est pas trop leur truc,
Ni d'en parler, ça va sans dire.
Est-ce que ça va mieux
En le disant ?
Hm ?

Préface

De toutes les pièces de la maison, le grenier est, avec la cuisine, celle que je préfère.

Dans la maison de vacances de mon enfance, il avait été transformé en dortoir. C’était le lieu magique qui nous séparait du monde des adultes, notre territoire de gamins d’où nous avions une vue imprenable sur la mer.

Le grenier est une caverne d’Ali Baba, où ce dont on ne se sert forme un trésor de nostalgie. Il en va de même avec les anciennes histoires d’amour. Chacun porte en soi les plus jolies, sans jamais s’en défaire vraiment, même quand elles sont terminées. Comme tout le monde, Adèle et Thomas tentent de ranger la leur parmi les beaux souvenirs.

À quel moment sait-on qu’une histoire est vraiment finie, qu’il n’y a plus rien à faire ?

Est-ce qu’une histoire qu’on porte encore dans un coin de sa mémoire est vraiment terminée ?

Chaque couple a le potentiel de fonctionner, comme celui de foncer dans le mur et l’incapacité à communiquer est très souvent la cause de l’échec. Malheureusement, les mots justes arrivent souvent après la séparation, quand se sont apaisées la rancœur, la colère et la tristesse ; il est rare que deux personnes séparées reparlent sereinement de leur histoire.

Le Grenier visite ces questions : comment se débrouille-t-on avec le sentiment d’inachevé que certaines relations laissent sur le cœur ? Que se passerait-il si deux anciens amants prenaient réellement le temps de se dire tout ce qu’ils n’ont pas pu, pas su se dire ?

Monter dans le grenier d’Adèle et Thomas, c’est se pencher sur ses souvenirs, les beaux comme les moins jolis, c’est se laisser aller à une douce nostalgie, c’est contempler avec tendresse et mélancolie, les photos jaunies qui dormaient dans la vieille malle.

Rebecca Matosin

 

Le Grenier
Tag(s) : #Catalogue, #Théâtre
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :